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POURIM, ou la Sainte farce Second volet : Qui a rédigé le 'Rouleau d’Esther' et instauré la 'Fête de Pourim' ?





  1. LE "ROULEAU D'ESTHER" EST-IL BIEN BIBLIQUE ?

Le "Rouleau d'Esther" se trouve dans le "canon" des 24 livres de la "Sainte Bible". Mais ce "canon" est en fait celui du judaïsme pharisien-talmudique-rabbinique. Il n'est pas celui des autres courants du judaïsme.

Jusqu'au IIème siècle après J.-C, le "Rouleau d'Esther" était considéré par eux comme une "souillure", un texte répugnant. Aucun courant judaïque de cette époque - à part le courant pharisien – n'a d'ailleurs mentionné le "Rouleau d'Esther". Il n'a été retrouvé ni dans les "Manuscrits de la Mer Morte" et ni à Massada. Ni les Esséniens, ni les Sadducéens, ni les Zélotes, et ni les Sicaires ne connaissaient son existence.

Des fragments de tous les autres livres de la Bible ont été découverts lors des fouilles archéologiques, mais aucun du "Rouleau d'Esther". Dans les Evangiles, Jésus cite dans son enseignement des extraits de toute la Bible, hormis … du Rouleau d'Esther !
Même dans le Talmud, qui pourtant sanctifie le Rouleau d'Esther, il est mentionné que certains 'Sages' le condamnaient avec véhémence. Un 'vieux sage' est même allé jusqu'à le frapper d'une chiquenaude en disant : "Ce parchemin n'est pas digne d'être enveloppé d'un châle". Cependant, il fut mis en minorité et la polémique cessa. Désormais, la majorité des rabbins pharisiens l'emporta et firent du "Rouleau d'Esther" leur "chouchou" avec à la clé l'instauration du "Carnaval de Pourim".

Et quoi d'étonnant à ce que le message de la judéité diasporique contenu dans ce “Rouleau” ait été sanctifié par le courant pharisien qui avait accepté avec équanimité la domination romaine sur Israël. Et ce, alors qu'il condamnait avec virulence les mouvements hébreux de résistance et de libération qui menèrent une guerre héroïque contre l'occupant romain. La domination rabbinique sur le peuple d'Israël ne fit d'ailleurs que se consolider grâce à cette "collaboration" avec l'ennemi romain. En récompense, les rabbins furent gratifiés par les Romains d'un pouvoir religieux et politique totale sur 'leurs' Juifs !

Les débordements pervers de ce refoulement diasporique qu'est le Carnaval de Pourim –célébré même par les enfants alors que le Rouleau d'Esther ne parle que de viol, de perversions sexuelles et de crimes !- atteignent aujourd'hui leur paroxysme dans les communautés religieuses ultra-orthodoxes et antisionistes (Voir plus haut, photo de séminaristes ivrognes) !

Quant aux activistes antisionistes pseudo laïques du mouvement "Paix maintenant", ce qui les dérange dans le 'Rouleau d'Esther' (mais pas dans la mascarade du Carnaval de Pourim qu'ils fêtent joyeusement) n'est pas la veulerie du proxénète Mardochée et d'Esther qui s'aplatit - s'allonge ? - devant Assuérus, et encore moins d'un manque total de patriotisme et de nostalgie pour la terre d'Israël. Nenni ! Ce qui les gêne est le manque d'humanisme du dénouement : les Juifs se seraient "vengés" en perpétrant eux-aussi un pogrom anti-"goy" (dénué de toute historicité comme d'ailleurs tout le contenu de cette Sainte-farce nommée "Rouleau d'Esther") qu'Assuérus aurait prétendument autorisé.

Un esprit plus gaucho-bobo aurait préféré une autre fin : toute fille juive doit tirer leçon de la "sagesse" de la "star" (Ishtar = Esther), et se donner gracieusement devant tout Sultan pris de fureur sexuelle. Esther fut en effet donnée en exemple à suivre aux pieuses et boutonneuses filles juives comme l'idéal religieux de la femme pudique et bigote, ou comme le symbole parfait d'une " femme honnête qui n'a pas de plaisir" (pour plagier Jean Ferrat).

C'est d'ailleurs à l'époque romaine ce sur quoi les rabbins pharisiens comptaient : enfler la communauté judaïco-pharisienne de nombreux petits juifs nés de mère juive et de centurions romains. Faire de “petits juifs” par le biais de violeurs et de prédateurs ! Voici une idée particulièrement géniale ! Une sorte de "Make Love, not War" à la sauce rabbinique. Angela Merkel a dû s'inspirer des rabbins pour gonfler le nombre de "petits teutons" grâce aux "migrants" jihadistes.
Et si le nombre de ventres des juives engrossées par les occupants romains n'était pas suffisant, alors c'est par le biais des “convertis” que le judaïsme pharisien comptait devenir majoritaire dans le peuple d'Israël !
Car la loi rabbinico-pharisienne - en contradiction flagrante avec la Bible -, a redéfini l'appartenance au "peuple" (en réalité à leur secte) par la matrilinéarité ou par la conversion au judaïsme, sous la houlette de missionnaires pharisiens. Ce n’est donc pas pour rien que le Rouleau d’Esther est le seul et unique texte de la Bible, qui parle de “judaïsants”.

On peut, et c'est même un devoir, de proposer des hypothèses concernant la rédaction de l'opéra-bouffe qu'est ce "Rouleau d'Esther".

a. Un faux : Le texte connu et répandu du Rouleau d'Esther serait une contrefaçon du texte originel dénommé "L'épître de Mardochée". Le contenu et le style de cette épître sont beaucoup plus fidèles à l'esprit de la Bible. Le "Jour de Mardochée" est mentionné dans le 2ème Livre des Hasmonéens, écrit 100 ans avant J.-C. Et il est plausible que cette épitre soit plus conforme à la tradition d'humilité et d'honorabilité biblique.

La version que nous possédons actuellement dans le "Rouleau d'Esther" serait donc un "remaniement" de l'Epître de Mardochée, écrit dans la communauté juive de Perse, conformément à la littérature d'exil qui se développa à cette époque, en Babylonie et en Perse .La version originelle serait beaucoup plus intransigeante et plus fidèle à l'esprit et à la lettre de la morale des prophètes bibliques. Mais, elle aurait été mise à l'encan par crainte de mettre en danger toute la communauté juive exilique.

Après la destruction du 2ème Temple de Jérusalem, et du fait de la concordance de ce remaniement de texte tardif avec les conceptions pharisiennes destinées à liquider tous les autres courants qui subsistaient au sein du judaïsme, c'est cette version qui a été adoptée et insérée dans le Canon biblique par l'Establishment rabbinique. En donnant un titre de noblesse biblique à l'esprit pharisien, cette démarche mit la dernière touche à la mainmise des rabbins sur le peuple d'Israël.

L'hypothèse d'une contrefaçon – à partir d'un texte originel - est la seule susceptible d'expliquer certaines juxtapositions incompréhensibles et contradictions internes comme d'une part la soumission et de l'autre la vengeance sanguinaire. Ou "la souillure d'une fille d'Israël par la semence du goy", et de l'autre, la glorification de la bigoterie et de la virginité.

Un autre trait caractéristique de l'esprit diasporique du Rouleau d'Esther est la façon de célébrer Pourim dans les "yeshivoths" (les séminaires rabbiniques). Les oboles aux pauvres ou l'envoi des mets aux nécessiteux (coutumes honorables rappelant celles du jour des Fanfares dans le livre de Néhémie) sont relégués à l'ombre, telles des corvées dont on se doit se débarrasser au plus vite. Et cela, pour se consacrer aux facéties et au carnaval pourimique.
La saoulerie - au point de "ne plus pouvoir distinguer Amman de Mardochée"-, est le point culminant du Carnaval débridé, qui contraste à l'atmosphère généralement grave et austère des fêtes bibliques. Comme si une préméditation délibérée avait voulu que Pourim soit la plus éloignée qui soit des célébrations bibliques, afin justement de trier l'ivraie du bon grain.
b. Le quiproquo : La lecture publique du 'Rouleau d'Esther' viserait à remémorer aux Juifs exiliques à quoi tenait leur existence en diaspora. En d'autres mots, son voulait susciter chez les Juifs de la honte à vivre hors de leur patrie.
La culpabilité et les tiraillements de conscience à la lecture de ce récit auraient été alors destinés à faire comprendre qu'en exil, les Juifs sont des orphelins, que leur salut viendra da la corruption morale et du blasphème, par l'entremise d'un "goy" pervers, d'une reine de beauté demeurée, et de son imprésario/maquereau/proxénète, et non d'une éthique et d'une rédemption yahwiste.
Selon cette hypothèse il est évident qu'il ne faut pas appréhender le récit du Rouleau d'Esther au premier degré, mais le replacer dans son contexte général : l'existence dégénérée des Juifs en diaspora. Les Juifs étaient ainsi censés tirer la leçon de ce que c'est de n'avoir pas de souveraineté politique dans leur patrie et de s'abandonner aux hasards d'un "destin aveugle" (en langue Perse : "Pour " = sort, hasard, jeux de dés.

Cela signifie qu'il ne faut retirer de la lecture du Rouleau d'Esther et de la célébration de Pourim, ni exemplarité, ni éthique, ni valeur, et ni honneur. Bien au contraire, tout y est condamnable, tout y est un enseignement par la négative : la vie du peuple d'Israël en exil est la plus grande profanation qui soit. Et peut-être est-ce là la raison de l'atmosphère endeuillée des jours de Pourim dans la tradition des Juifs d'Ethiopie.
Le problème est que le message crypté de ce malencontreux quiproquo, ne fut pas compris ainsi par les Juifs diasporiques : la lecture du Rouleau d'Esther ne les a jamais incités à un retour vers la terre de leurs ancêtres en Israël ! Il serait même plus juste de dire que sa lecture a fortifié l'exil et fut plus tard un obstacle au sionisme et à la pénétration d'idées hébraïques anti-diasporiques.
c. La parodie : Le "Rouleau d'Esther" serait une parodie pleine d'humour qui raille l'imagination fertile des juifs de diaspora et leurs trouvailles toujours plus étonnantes à s'inventer à qui mieux-mieux des "miracles" et des "saluts" afin d'embellir et d'enjoliver tout le sordide de leur vie en exil. D'ailleurs presque toutes les communautés juives diasporiques ont émaillé leur calendrier de "petits Pourim" miraculeux.

L'auteur de cette parodie aurait ainsi voulu confronter l'histoire héroïque des Hasmonéens et la célébration de Hanoukah à celle minable de "Pourim" et ses z'héros. Le fossé évident entre ces deux fêtes n'étant là que pour mieux souligner la supériorité triomphale de la tradition des autochtones d'Israël vis à vis des prétentions ridicules de gloriole des juifs de Perse et de Babylonie. En d'autres mots, montrer combien est ridicule cette fête pourimique des Juifs de diaspora - une histoire d'alcôve peu ragoûtante -, et sa prétention à oser vouloir supplanter Hanoukah, la commémoration de la victoire des Hasmonéens sur l'occupant grec, leur héroïsme et leur gloire libératrice !

Il est alors logique d'attribuer la paternité de cette parodie à un membre du courant sadducéen qui aurait trouvé ainsi une voie subtile de ridiculiser ses opposants pharisiens, en suggérant au lecteur : Voyez ce que les pharisiens entendent par "sainteté" ! Voyez qui osent critiquer les Hasmonéens !

S'il est ainsi, l'auteur est parvenu à ses fins : après l'exaltation de la fête de Hanoukah, les sadducéens devaient rire jusqu'aux larmes au détriment des pharisiens empêtrés dans la célébration de la fange pourimique.
Et nul doute qu'aujourd'hui, tout Israélien sain d'esprit ne pourra s'empêcher - à la lecture du scabreux et obscène "Rouleau d'Esther"-, ou bien de rire aux éclats ou alors d'être envahi de honte.
Si c'est bien cela que voulait son auteur, il a atteint son but !
d. L'allégorie : Les noms des "héros" qui sont mentionnés dans le "Rouleau d'Esther" : Mardochée ou Mardukh, Esther ou Astarté, Amman ou Houmba, et Vachti ou Machti, sont ceux de divinités perso-babyloniennes. Son cadre littéraire indique que nous sommes en présence d'un mythe et de légendes empruntées à leur mythologie. Ce mythe aurait subi un processus de travestissement juif et fut écrit dans le but de faire passer un message allégorique, qui n'aurait jusqu'à ce jour jamais été déchiffré.

Le "Cantique des Cantiques" par exemple est - sans son interprétation allégorique - inacceptable à l'oreille biblique. Et prendre ce Cantique au pied de la lettre mènerait à l'hérésie, voire au libertinage, impensable pour des rabbins scrogneugneux. De même le Rouleau d'Esther pris tel quel, tétanise de dégoût toute personne pour qui la dignité de la femme est une valeur. Ce texte serait donc une allégorie comme celui du Cantique ! Et ce serait d'ailleurs le seul dénominateur commun entre ces deux textes si différents l'un de l'autre, jusqu'à leur style linguistique. L'un est admirable (le Cantique), l'autre exécrable (le Rouleau d’Esther).

En outre, le fait que la fable du "Rouleau d'Esther" (et ni la fête de Pourim) ne soit pas mentionnée dans les Evangiles, renforce l'opinion que son écriture ait été tardive, apparemment à une époque où se cristallisèrent dans le judaïsme les différents courants de la fin de l'ère du Second Temple, soit en 70 avant J.-C.

On peut tout aussi bien supposer le contraire : faire remonter le 'Rouleau d'Esther' à une époque antérieure aux Hasmonéens. L'allégorie n'avait alors pas encore été interprétée et donc pas encore été "canonisée". Avec le temps, quand le mystère fut éclairci et la parabole hermétique déchiffrée, le livre d'Esther fut intégré au Canon biblique des Ecritures dites "saintes" car "inspirées".

Plus tard, la parabole énigmatique déchiffrée tomba en désuétude ou fut occultée. Néanmoins, nul ne voulut ou ne put destituer le 'Rouleau d'Esther' de son rang canonique si ardument acquis auparavant.
Cette allégorie du 'Rouleau d'Esther', laissée sans exégèse et donc incomprise en tant que telle, devint - ironie du sort-, le "Saint des Saints" du judaïsme rabbinique diasporique.

CONCLUSION :

Alors, qu'est donc ce "Rouleau d’Esther" ? Un faux ? Une fable ? Une parodie ? Un quiproquo ? Un opéra-bouffe ? Une allégorie ? Ou… une Sainte Farce ?
Toutes ces hypothèses se recoupent et ne représentent même pas l'éventail complet des possibilités d'exégèse de ce "Rouleau” de papier même pas hygiénique.
On peut toujours trouver d'autres explications, plus ou moins convaincantes. Mais ce qui importe est de comprendre que tout judaïco-rabbinique qui sanctifie ce texte (et la "fête de Pourim"), sans lui attribuer à son contenu abject une explication qui se tient, bafoue son intellect, insulte la Bible, et - non moins grave - porte atteinte à la dignité du peuple hébreu.
Il est donc grand temps – au moins en Israël – d'abolir la célébration d'Esther et de jeter aux orties cette Sainte farce nommée Pourim. Il serait judicieux de lui trouver une alternative, plus digne et plus hébreue, moins décadente et moins judaïco-diasporique. La commémoration de Judith la veuve héroïne, par exemple.
David A. Belhassen

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